ASSOCIATION PAILLON VERT

DEFENSE DE L'ENVIRONNEMENT
 
 
Pour vous informer de la qualité de l'air de votre secteur, cliquez sur le lien du site "atmopaca"

Qu'est-ce que la qualité de l'air?:
Les particules fines, PM10 et PM2,5, sont des poussières si fines qu’elles se fixent dans nos poumons, chargées des polluants qu’elles rencontrent en suspension dans l’atmosphère. Les PM2,5 peuvent accéder jusque dans le sang et dans les cellules de l’organisme.
 
C’est une pollution sournoise que l’on ne voit pas, que l’on ne sent pas et dont les effets néfastes sont notoirement reconnus. Ses effets peuvent aller de gènes respiratoires jusqu’à des cancers. Pendant plusieurs années nous avons dénoncé   une pollution particulièrement importante de notre vallée par les particules fines. Nos réclamations étaient fondées puisque l’Union Européenne a demandé à l Etat français une étude pour déterminer l’origine de ces
particules dans les vallées du Paillon (circulation, industrie ou autres…) Nous n’en connaissons pas encore les résultats.
Par contre, nous constatons sur les graphiques d’ATMOPACA (ex QUALITAIR) que les moyennes de pollutions aux particules ont chuté depuis fin 2008 et se maintiennent à peu près dans les normes en 2009. Néanmoins, nous avons affaire à un cocktail chronique de pollutions tout aussi dangereux pour la santé. Nous apprenons en même temps que la crise économique a fait baisser la production de ciment, légèrement en 2008, et de 140.000 tonnes en 2009.
Peut-on faire un rapprochement entre ces deux modifications importantes et simultanées dans la vallée ? Nous n’avons pas à nous réjouir des conséquences de la crise économique, mais cela tendrait à prouver que l’industrie cimentière (production et transport)   est pour une grande part dans la pollution aux particules fines.

L’ETUDE DE RISQUES SANITAIRES (E.R.S.) devait précéder l’étude épidémiologique, pour en déterminer la nécessité en fonction des résultats. Cette étude a pris beaucoup de retard. Il était prévu qu’elle se termine dans le courant de l’été 2009. La dernière étape, consistant en des prélèvements sur les végétaux et dans la terre en différents lieux des deux vallées, s’est déroulée fin octobre-début novembre 2009. Nous aurons probablement une réunion du comité de suivi en février, pour communication des résultats.

Lettre de l'association paillon vert en réponse de L'ERS (fevrier 2011)

analyse non exhaustive du rapport definitif etablie par l’association paillon vert.

L’E.R.S. a rendu ses conclusions qui laissent supposer qu’elles n’entraîneraient pas d’Etude Epidémiologique. Nous devrions nous réjouir de « résultats satisfaisants ». Or ces conclusions  ne peuvent susciter que des questions de notre part.
Un gros travail a été fait et nous remercions  le conseil Général qui a financé cette étude ainsi que le Cabinet BURGEAP et les différents techniciens qui y ont participé. Toutefois, sans entrer dans le détail de tous les chiffres qui ne sont pas à notre portée, nous pouvons relever de nombreux commentaires qui nous interpellent.
On rencontre énormément d’incertitudes « qui ne remettent jamais en cause les résultats ».

Nous pouvons alors objecter que les modélisations ne sont pas  particulièrement fiables puisque l’exemple nous a été donné par l’étude du professeur Carréga sur la météorologie qui ne correspondait pas du tout à la modélisation.
Le tableau de synthèse des informations recueillies auprès des mairies  manque d’informations.
Par exemple :
Les deux maisons de retraite de l’Escarène n’y figurent pas.
La commune de Peille comporte 2 écoles maternelles et 2 écoles primaires. Il n’y en a qu’une de chaque dans le tableau…

D’accord, ces manques incombent aux mairies qui n’ont pas été assez participatives. Mais on retrouve également des informations bizarres  dans le tableau des « Récepteurs retenus » : en particulier pour les points R14 et R9 :

Le point R14 : « La Grave de –Peille » n’est pas signalé comme zone industrielle !!! alors  que c’est là que se trouve la cimenterie Vicat dans une zone d’habitation avec école à proximité.
Le point R9 : « Peillon » est signalé comme « zone peu impactée par les rejets atmosphériques étudiés » alors que tout le trafic poids-lourds traverse la totalité de la commune de Peillon !!!

On ne connaît pas les caractéristiques de tous les points de prélèvements. Toutefois, on peut remarquer dans la zone F, le point V8  qui présente une forte concentration en HAP. Ce point est situé environ à 200 mètres de l’usine Vicat qui, en 2007 année de référence, a rejeté 22Kg,6 de HAP.
Alors pourquoi ne parler que de la proximité de la route ?
Ce point est bien sur la RD21, mais en amont de la cimenterie. Il n’y a pas de trafic poids-lourds comme sur la partie aval qui traverse la commune de Peillon. 

Cette zone F  présente également de fortes concentrations en cuivre, zinc et plomb. En 2007, la cimenterie Vicat a rejeté sur cette zone :
182 Kg de cuivre  -  38 Kg de zinc  -  5 Kg de plomb  - 22Kg,6 de HAP

On ne peut donc pas incriminer que la circulation !

Et pourquoi affirmer que le point V9 situé sur la commune de Peille  « n’est sous l’influence  d’aucune des sources étudiées » ?

Peille-village qui surplombe La grave-de-Peille est exactement dans l’axe de la rose des vents présentée par Vicat dans sa demande d’autorisation de co-incinération. D’ailleurs, dans « Les Niveaux de Risques Estimés » la photo couleurs montre que la route qui part vers Peille est plus impactée que dans le sens inverse, vers le bas de la vallée.

Le point V2 (probablement le Quartier Andrio de Blausasc, c’est-à-dire le versant vers  le Pont-de-Peille). Pourquoi aller chercher l’apport historique d’engrais pour la culture de la vigne ? Ce quartier surplombe la zone industrielle du Plan- de- Peille où sont regroupées différentes activités et où l’on trouve plusieurs gros transporteurs routiers. Ceci pourrait expliquer la présence de plomb, d’antimoine et autres…

La zone E (L’Ariane) présente une très faible teneur en HAP. Elle est pourtant sous l’influence de l’Autoroute, du Boulevard de l’Ariane et de La Pénétrante du Paillon où confluent tous les poids-lourds des deux vallées, sans oublier l’usine d’asphalte  sur la rive gauche du Paillon, au droit de l’Ariane, face à l’usine Sonitherm.

Cela paraît contradictoire avec le point V8 à La Grave-de-Peille où la circulation  se manifeste essentiellement aux heures d’entrée et de sortie d’école avec  des véhicules  légers.
La zone C : pourquoi affirmer que Châteauneuf-villevieille « se situe en dehors des influences des sources étudiées ».
Sur sa colline, Châteauneuf-Villevieille  surplombe la vallée de Contes à proximité de la cimenterie Lafarge !
Le quartier de l’Euze est à portée immédiate de la cheminée Lafarge qui  a rejeté 69kg,44 de cuivre en 2007. Pourquoi n’évoquer que l’apport de fertilisants dans le sol ?

Toutes ces conclusions nous paraissent orientées pour dédouaner les industriels de leur part de responsabilités dans la pollution des vallées du Paillon.  Tout est ramené à la circulation puisque la pollution se situe essentiellement sur les axes routiers, mais les industriels aussi  sont sur les axes routiers (commodité exige).

Nous n’avons toujours pas eu connaissance des résultats des analyses demandées par l’Europe pour caractériser les particules. Les  premiers  résultats devaient être pris en compte par l’E.R.S.  Cela n’a pu se faire et c’est très regrettable, cette analyse devant permettre  de déterminer leur provenance, industrielle ou routière.

L’E.R.S. devait être la première étape  en préalable à l’ajout d’autres sources de pollution dans les vallées du Paillon. Devons-nous tout simplement nous réjouir en amont des vallées d’être moins pollués que La Trinité, st-André et l’entrée de Nice ?

En supposant que nous ne sommes pas et que les zones les plus polluées ne sont pas à la limite du supportable (ce qui semblerait ressortir des conclusions de l’E.R.S. et exclurait l’Etude épidémiologique), la question est de savoir « si oui ou non on peut, en bonne conscience, augmenter la pollution en maintenant  le risque hasardeux de la co-incinération », car l’E.R.S. ne dit pas :
S’il faut ou ne faut pas une étude épidémiologique
Si on peut ou ne  peut pas ajouter d’autres sources de pollution à l’état actuel.
Car il ne faut pas oublier que c’est le projet de co-incinération qui avait motivé la demande d’Etude Epidémiologique.
Puisque l’E R S  désigne les  transports comme  essentiellement responsables, alors pas de poids-lourds supplémentaires.

A toutes les incertitudes de l’E.R.S. il faut ajouter que l’incorporation des mâchefers dans la fabrication du ciment dégagera, entre autres, de l’arsenic et du mercure dans l’atmosphère alors que dans les conclusions de l’E.R.S. « il n’y a pas de problème d’arsenic sur la zone ». Ce qui n’engage que le présent évidemment.

En tout état de cause, nous demandons une très prochaine réunion du comité de suivi, ce qui permettra d’obtenir des éclaircissements et d’envisager les suites à donner.


Pour le Bureau de Paillon Vert
L. Goubely – Présidente.




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